dimanche 29 novembre 2015

Visite à la Fonderie, 28 novembre 2015 ^^

Ce matin, dans le cadre d'une sortie organisée par le Musée du Transport urbain bruxellois, j'ai eu l'occasion de visiter un autre musée, "La Fonderie", qui se trouve dans un ancien site industriel, occupé jusqu'en 1979 par la Compagnie des Bronzes.

La Fonderie propose une exposition permanente ayant pour thème le passé industriel de Bruxelles, sous les 5 aspects suivants: le développement de la région autour de ses industries - le secteur du bois - le secteur du métal - le secteur du textile - le secteur de l'alimentation.



La première partie de l'exposition, consacré au développement de la région bruxelloise, nous permet de découvrir de nombreuses cartes, gravures et photographies, dont celle ci-dessous qui illustre les travaux de voûtement de la Senne (1867-1871).



La salle d'exposition est l'ancienne salle des tourneurs de la Compagnie des Bronzes et comprend encore un ancien tour qui est opérationnel.



Voilà l'avant de la motrice 1748 du Musée, joliment mise en valeur entre les sections "bois" et "métal" de l'exposition. Côté pile...



... et côté face ^^



La section qui m'a le plus intéressée était celle consacrée au textile et à l'habillement. J'ai pu y trouver une machine à coudre Singer, numéro de série 1.099.352 (autrement dit, une 15K de 1912) toute grippée...



Une vitrine remplie de chapeaux, d'oiseaux empaillés utilisés pour leur décoration, de plumes, d'épingles à chapeaux et j'en passe...







... des éléments de passementerie...






... ainsi qu'une machine capable de fabriquer ses éléments.



Dans la partie "alimentation", un four et des ustensiles de cuisine.






Pour la partie "bois", un piano...




... et des jouets (trop mignon ce tram, n'est-ce pas?)



Mention spéciale pour cette affiche des manufactures royales de corsets de Bruxelles, que je trouve vraiment très jolie.



La visite est finie, mais pas tout à fait...



Petit détour par la rue Cail et Halot, toute proche, et qui mérite qu'on en parle un peu. Jean-François Cail (8 février 1804 - 22 mai 1871) est un industriel français,  qui va fonder, en 1853 et sur le terrain contigu à celui de la Fonderie, une annexe de ses établissements français, sous la raison sociale "J-F Cail, Halot et Cie". L'établissement fermera ses portes en 1900, et le terrain est aujourd'hui devenu le parc de la Fonderie.



Une question piège: quelle est l'information la plus importante que j'ai apprise aujourd'hui? Hé bien, celle-ci: nous avons eu, à Bruxelles, une fabrique de machines à coudre: H-J. Petit. Son usine se trouvait rue des Croisades, à Saint-Josse, tout près de l'ancienne gare du Nord, qui était alors située place Rogier.


On notera que l'on aperçoit la cathédrale Sainte Gudule en arrière-plan à gauche, et l'église Sainte Catherine, à l'arrière-plan à droite.

Je me suis bien évidemment empressée de faire des recherches sur cette ancienne usine et j'ai retrouvé ces deux anciennes publicités. La première d'entre elle est issue du journal "Le Progrès" du 27 août 1874. Quand on lit cette publicité, on y apprend qu'il y fabrique 2.000 machines par mois et que son entreprise existe depuis 12 ans (elle a donc du être fondée en 1862).

(c) http://www.historischekranten.be


La seconde publicité est issue du journal "De Toekomst" ("L'Avenir", en français) du 10 septembre 1876.

(c) http://www.historischekranten.be

Dans le même numéro, j'ai également trouvé cette publicité "Singer" (de 1876 donc). Cela n'a rien à voir avec la visite à la Fonderie, mais je poste quand même l'image ;-) 
Je traduis les informations qui s'y trouvent: "Grande diminution de prix à l'occasion de l'agrandissement des ateliers de la société "Singer" de New York, qui fabriquent 30.000 machines par mois". Autre chose que notre H-J. Petit national... (sans compter que Singer vend ses machines à tempérament (2 francs 50 par semaine), ce qui va totalement asphyxier la concurrence, mais cela c'est une autre histoire).

http://www.historischekranten.be


Pour revenir à H-J. Petit, je ne retrouve plus de traces de sa société après 1876. Elle disparait au profit de la société "Le Progrès Industriel" de Martin Rumpf, qui fabrique des machines-outils et des moteurs dans l'usine du 14 rue des Croisades, de 1899 à 1901. 

Le site serait ensuite devenu une fabrique de chapeaux, avant d'être démoli en 1970 (voir ici). 


En conclusion: ce fut une super visite, très instructive et agréable. Un immense merci aux deux Musées (MTUB & la Fonderie) pour avoir organisé cette sortie! Et le prochain qui me dit que les machines à coudre et les trams, ca n'a rien à voir, je l'envoie à la Fonderie, lol!

Bon dimanche,

Callisto

1 commentaire:

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.