mercredi 24 avril 2024

Les machines à coudre Pax, Liège (Belgique) ^^

La marque Pax est créée (date inconnue, mais autour de 1910 selon certaines sources - info non vérifiée) par la société industrielle liégeoise Auguste Francotte et Cie, qui cherche à se diversifier de son activité principale: l’armement (et les fameux fusils Francotte).

Selon la presse de l’époque, ils fabriquent eux même leurs machines. Cependant, comme pour la firme Singer, les principales offres d’emploi qu’ils insèrent dans la presse sont destinées à recruter des vendeurs/ démarcheurs, un peu partout en Belgique: Charleroi, La Louvière, Namur, Tubize-Clabecq,...

J’ai quand même trouvé 1 offre d’emploi pour un tourneur, 2 ébénistes et 2 couturières.
 
Voici une illustration de 1929 représentant la machine à coudre Pax à crochet rotatif, d'une valeur de 1.950 francs, produite par la SA Auguste Francotte et Cie, de Liège (1929).



En 1938, Francotte cède sa division ”machines à coudre", qui devient la société anonyme ”manufacture nationale de machines à coudre Pax" avec pour siège social la rue Faurieux à Herstal.
La société ”continue” ses activités durant la 2ème guerre mondiale, vu que les actionnaires sont invités aux assemblées générales annuelles via des inserts dans la presse. Mais avec quels moyens humains et matériels? Impossible aussi de savoir si les bâtiments ont été bombardés ou occupés / réquisitionnés par l’autorité allemande.
En 1949, un incendie survient dans l’atelier de vernissage.
La société est ensuite reprise en 1963 par des investisseurs australiens et devient la société Pinnock-Pax. Les machines produites par l'usine sont des Husqvarna assemblées sous licence. La gestion laisse à désirer, même si, à leur décharge, l’époque n’est pas / plus propice à la vente de machine à coudre. Son âge d’or est passé, et la production asiatique, moins onéreuse que la production européenne, va entrainer le déclin des manufactures locales. 
 
Face à l’annonce de la fermeture de l’usines, les 70 (ou 80, selon les sources) travailleurs de l’usine partent en grève en 1967. La faillite est prononcée le 23 septembre 1967 et la fermeture définitive a lieu le 1er mai 1968. Les bâtiments sont rachetés par la F.N. Herstal. 

samedi 20 avril 2024

Tramway de Charleroi - demande de concession d'une ligne de Charleroi à Jumet, par Damprémy et Lodelinsart, 13 novembre 1883

Ligne de Charleroi à Jumet, par Damprémy et Lodelinsart.

Mémoire présenté à M. le Ministre de l’Intérieur par la société anonyme des Chemins de fer vicinaux Belges à l’appui de la demande en concession.

Bruxelles, le 13 novembre 1883

Description du tracé.

Notre demande du 28 août dernier indique que le raccordement de la nouvelle voie avec celle déjà existante à Charleroi à Gilly se ferait au boulevard central au niveau de la rue d’Orléans.
La ligne s’embranche sur la ligne de tramway existante de Charleroi à Gilly au boulevard central. Elle suit le boulevard central, la rue des viaducs, prend le nouveau viaduc et tourne à droite pour gagner la chaussée de Bruxelles, qu’elle suit en traversant successivement les communes de Damprémy, de Lodelinsart et de Jumet et aboutit à la limite de cette dernière commune.

Etablissement de la voie.

En voie Vignole ordinaire: traverses en bois avec des rails en acier de 20 kilos au mètre. Dans ces conditions, la voie revient à 20.000 francs du kilomètre.
Pour une exploitation hippomobile, les croisements seront mis de façon à ce qu’ils se commandent de la vue, pour éviter les difficultés d’exploitation.
Pour une exploitation à vapeur, permettant des vitesses de 10 kilomètres à l’heure, des croisements tous les kilomètres permettent des départs de 10 en 10 minutes.

Matériel roulant.

Nous proposons d’adopter un matériel roulant semblable à celui en usage sur les lignes de Charleroi à Gilly et à Montigny-sur-Sambre.
La vitesse étant d’environ 10 kilomètres à l’heure, et les départs se faisant toutes les 10 minutes, il faudra pour desservir la ligne de 6 kilomètres 4 machines et des voitures en rapport avec le trafic. On peut évaluer la dépense de 1er établissement à environ 10.000 francs.

Tarif des droits de péages.


Nous proposons l’adoption des droits de péage et du cahier des charges qui sont appliqués à la concession de Charleroi à Gilly et de Montigny-sur-Sambre, à l’exception de l’article 13: la concession est accordée pour une exploitation à vapeur.

samedi 13 avril 2024

Tramway de Charleroi - demande d'exploitation par la traction vapeur - 4 juin 1883

Chemins de fer vicinaux belges
Société anonyme au capitale de 1.000.000 francs

Bruxelles, le 4 juin 1883,

Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

Vous nous avez accordé l’autorisation provisoire de mettre en service 5 machines sur les lignes de Charleroi à Gilly et à Montigny-sur-Sambre.


Ce nombre est aujourd’hui insuffisant pour l’exploitation de ces localités, surtout les dimanches et jour de fête.


Nous venons donc vous demander de bien vouloir nous autoriser, à titre provisoire, de mettre en service jusqu’à 10 machines par jour.

Nous vous demandons également de nous donner cette autorisation à titre définitif.

Signé: Billy Texier de la Pommeraye
 

samedi 6 avril 2024

Tramway de Charleroi - vente des écuries provisoires de la SA des Chemins de fer vicinaux belges - 24 aout 1882 et 26 janvier 1884

Billy, Texier de la Pommeraye et Cie.

Bruxelles, le 24 aout 1882,
A monsieur le Ministre des Finances,

Nous avons acheté l’année passée un terrain à Gilly où nous avons établi des écuries et remises provisoires pour l’exploitation des Tramways de Charleroi.

Mais depuis, ayant complètement transformé notre système de traction, qui se fait maintenant mécaniquement, nous avons du modifier nos installations et nous avons acheté un autre terrain à Charleroi, sur la route de Montigny. Celui que nous avons à Gilly est donc inutile. Voudriez-vous nous faire savoir si vous avez une objection contre la vente de ce terrain? Notre acquéreur nous demande une prompte réponse.

Votre humble serviteur,

Signé: Billy Texier de la Pommeraye

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Société anonyme des Chemins de fer vicinaux belges

Charleroi, le 26 janvier 1884,

Monsieur le Ministre,

Nous avons l’honneur de vous informer que l’assemblée générale des actionnaires du 5 décembre dernier a donné autorisation à l’administration de notre société de vendre le terrain de la rue Pruniaux à la 1ere occasion favorable qui se présenterait.

Cette autorisation a été donnée sous réserve de votre approbation préalable.
Les bâtiments érigés sur ce terrain sont d’une utilité très discutable lorsque l’exploitation des lignes du tramway se faisant par chevaux sont sans emploi pour la société depuis l’emploi de machines à vapeur.

Nous vous prions donc, Monsieur le Ministre, à bien vouloir nous autoriser à vendre ce terrain avec ses bâtiments.

Nous prenons la liberté de vous confirmer la demande que nous avions faite déjà de nous autoriser à vendre le terrain de Gilly sur lequel étaient établies nos écuries et remises.

Signé Billy Texier de la Pommeraye.

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Réponse du Ministre, en 1884 mais non daté plus précisément.

Messieurs,

Suite à votre lettre du 26 janvier dernier, j’ai l’honneur de vous informer qu’il ne peut être question de vous autoriser à vendre vos terrains de Gilly et de la rue des Pruniaux à Charleroi aussi longtemps que vous n’aurez pas été régulièrement autorisés à substituer la traction mécanique à la traction par chevaux.

Pour le Ministre, le directeur général
(Signature illisible)


mercredi 3 avril 2024

La gare abandonnée de Montzen ^^

On vous emmène visiter la gare abandonnée de Montzen, sur la ligne 24 qui relie Tongres à Aix la Chapelle. Cette gare a été construite par l'occupant allemand durant la 1ère guerre mondiale. Mise en service en 1917, elle devient ensuite un noeud de connexion important (avec changement de locomotive à la clé) pour les trains de marchandises venant d'Allemagne à destination du port d'Anvers. Par contre, le trafic passager y étant abandonné en 1957, la gare est vide depuis un bon moment...






















 

samedi 30 mars 2024

Tramway de Charleroi - demande d'exploitation par la traction vapeur - 10 février 1882

Billy, Texier de la Pommeraye et Cie

Bruxelles, le 10 février 1882,

Monsieur le Ministre,

Nous avons l’honneur de vous demander l’autorisation de permettre un service provisoire entre Montigny et l’Abattoir, à titre d’essai, avec une locomotive de tramway du système Brown, modifiée et construite par la société Carels près de Gand.

Notre dépôt actuel est à Gilly et nous vous serions bien obligés de nous autoriser à y construire un bâtiment pour la mettre à l’abri des intempéries pendant la nuit.

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Procès Verbal

L’an 1882, le 19ème jour du mois de mai, je soussigné Charles De Maesschalck, ingénieur des Ponts et Chaussées de l’arrondissement de Charleroi, déclare avoir constaté que les concessionnaires faisaient remorquer une voiture de voyageurs sur l’embranchement de Charleroi à Montigny-sur-Sambre par une locomotive sortant des ateliers de la Société Saint Léonard à Liège d’un autre type que la locomotive Carels frère. 

En foi de quoi j’ai dressé le présent procès verbal pour valoir que de droit.

Signé: Charles De Maesschalck

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Le 1er juillet 1882

Administration des Ponts et Chaussées.

Monsieur le Ministre,

On fait circuler depuis quelques jours la même locomotive à Charleroi, sur la ligne de Gilly, entre la rue de Marcinelle et la porte de Waterloo.

Ces essais donnent lieu à des plaintes de la part de quelques habitants de la rue Neuve. La locomotive pèse près de 12.000 kilos et chaque roue en porte donc 3.000. Cette charge étant très forte, les rails descendaient.
Pour y remédier, on a intercalé entre les traverses en fer des traverses en bois, et depuis lors, la voie se maintient bien.

Je ne puis pas encore vous adresser mon rapport sur la demande des concessionnaires de substituer, à titre définitif, la traction par machines à la traction par chevaux, parce que les concessionnaires n’ont pas encore fait connaitre de quelle espèce de machines ils désirent se servir.

Signé par l’ingénieur en chef directeur,
De Raeve.

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Note de la rédaction, afin de bien contextualiser l'échange de courriers ci-dessus:

La première machine Carels a été mise en service le 19 mars 1882 sur la ligne de Charleroi (Abattoir) à Montigny-sur-Sambre et, depuis lors, l'exploitation de cette ligne s'est toujours faite en traction vapeur. 

Sur la ligne de Charleroi (Station Etat) à la Ville Haute, la 1ère machine à vapeur aurait été mise en service le 5 aout 1882 selon un rapport établi par les concessionnaires en 1883. Hors, le courrier ci-avant indique que les 1ers essais de traction sur vapeur sur cette ligne auraient déjà commencé fin juin...


samedi 23 mars 2024

Tramway de Charleroi - demande d'exploitation par la traction vapeur - 8 juillet 1881

Billy, Texier de la Pommeraye et Cie

Bruxelles, le 8 juillet 1881

Monsieur le Ministre,

Nous avons l’honneur de solliciter l’autorisation d’exploiter par traction mécanique les lignes de tramway de Charleroi à Gilly et Montigny, dont nous sommes les adjudicataires.

Nous vous proposons d’adopter comme engin de traction, soit la locomotive pour tramway de Brown construite en Belgique par la maison Carels, soit la locomotive sans foyer du système Francq.

Nous ne pensons pas que notre demande puisse soulever des objections sérieuses d’une contrée où l’emploi de la vapeur sous toutes ses formes est aussi développé et où déjà des locomotives de toutes dimensions circulent partout.

Cette modification dans le mode de traction nous permettra de satisfaire d’une manière bien plus complète les exigences de notre service voyageurs, mais surtout le service des petites marchandises et messageries, si importants dans cette contrée.

Nous joignons à la présente et à l’appui de notre demande les plans des machines Brown et Francq.

Signé: Billy Texier de la Pommeraye


mercredi 20 mars 2024

Promenade au Vaalserberg (La Calamine, cantons de l'Est, Belgique) ^^

On vous emmène faire une promenade sylvestre dans le parc du Vaalserberg, sur la commune frontalière de La Calamine (Cantons de l'Est, en Belgique).

Outre la fôret, on peut aussi y voir la borne des 3 frontières, entre la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas. Ce fut même un point quadrifrontière entre 1830 et 1919, date de l'indépendance de la Belgique et la fin du territoire de Moresnet neutre.


Le Vaalserberg est aussi le point le plus haut des Pays-Bas, culminant à 322,4 mètres.

 


La forêt est a de magnifiques couleurs. Par contre, ça monte sec (on vous rappelle que c'était le point culminant des Pays-Bas).













Vue sur la ligne 24 de la Sncb, qui relie Tongres à Aix la Chapelle, à la sortie du tunnel ferroviaire de Gemmenich, depuis le Vaalserberg. Cette ligne est un itinéraire uniquement affecté au fret.


 

Et pour cette dernière photo, on y voit le viaduc de Moresnet, toujours sur la même ligne de chemin de fer. Ce pont métallique de longueur de 1.107 mètres et d'une hauteur de 52 mètres est l'un des plus longs d'Europe (et le plus long de Belgique).


samedi 16 mars 2024

Tramway de Charleroi - Arrêté royal de cession de la concession à la SA des Chemins de fer vicinaux Belges - 31 octobre 1882

Administration des Ponts et Chaussées et des Mines
Tramways de Charleroi à Gilly et à Montigny-sur-Sambre
Cession de la concession

LEOPOLD II, roi des Belges

A tous, présents et à venir, Salut,

Vu notre arrêté du 8 juillet 1881 déclarant les sieurs Billy, Texier de la Pommeraye et Cie, concessionnaires pour une durée de 24 ans d’un tramway destiné à desservir la ville de Charleroi, ainsi que les communes de Gilly et de Montigny-sur-Sambre aux clauses et conditions du cahier des charges approuvé le 5 avril 1881 par notre Ministre des Travaux publics;

Vu la demande des concessionnaires en date du 20 septembre 1881 tendant à ce que le gouvernement approuve la cession de cette concession à la société anonyme des Chemins de fer vicinaux belges, constituée à Bruxelles par acte authentique du 31 aout 1881;

Sur la proposition de Notre Ministre de l’Intérieur,
Nous avons arrêté et arrêtons:

Article unique
La cession de la concession du tramway de Charleroi à Gilly et Montigny-sur-Sambre à la société anonyme des Chemins de fer vicinaux belges est approuvée, sous la réserve que les clauses et conditions du cahier des charges régissant l’entreprise soient complétées par la clause suivante:
L’Etat pourra, dans les 2 années à partir du présent arrêté, faire usage du droit de rachat, en payant au concessionnaire de la ligne:
1.    Le capital qu’il justifiera avoir été dépensé pour la construction et la mise en exploitation de la ligne;
2.    10% à titre de prime;
3.    Une somme de 25.000 francs.

Donné à Bruxelles le 31 octobre 1882,
Léopold


samedi 9 mars 2024

Tramway de Charleroi - Procès verbal de l'assemblée générale de la SA des Chemins de fer vicinaux Belges - 20 avril 1882

Procès verbal de l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la société anonyme des Chemins de fer vicinaux belges, établie à Bruxelles, qui s’est tenue le 20 avril 1882 à 11h du matin au siège social, rue de Loxum n°1 à Bruxelles, devant le notaire de Doncker.

Élection de nouveaux administrateurs et commissaires.

Sont nommés à l’unanimité:
Administrateurs:
1.    M. Jean-Baptiste Finet, banquier, demeurant à Bruxelles;
2.    M. Auguste Heinercheldt, maitre de forge, demeurant à Seneffe;
3.    M. Théodore Pilette, propriétaire, demeurant à Bruxelles;
4.    M. Paul Texier de la Pommeraye, ingénieur, demeurant à Bruxelles;
5.    M. Henri Warnant, avocat, demeurant à Bruxelles.

Commissaires:
1.    M. Louis Balvy, propriétaire, demeurant à Bruxelles;
2.    M. Léopold Malacort, comptable, demeurant à Bruxelles;
3.    M. Alphonse Spiertz, comptable, demeurant à Etterbeek.